Comparaison des coûts de chauffage de l’eau au gaz et à l’électricité au Royaume-Uni

Au Royaume-Uni, le coût de l’énergie domestique a bondi de plus de 60 % entre 2021 et 2023, d’après l’Ofgem. Tous les ménages ne sont pas logés à la même enseigne : la réglementation tarifaire n’impose pas la même cadence à chaque source de chauffage. Résultat, les foyers équipés de chaudières à gaz et ceux qui dépendent de chauffe-eau électriques se retrouvent face à des factures qui n’ont plus rien de comparable.

Les écarts de prix entre gaz et électricité ne s’expliquent pas uniquement par la loi du marché. Politiques fiscales, achats groupés sur les marchés internationaux, contraintes environnementales imposées aux fournisseurs… autant de rouages qui pèsent sur la note finale. Dans bien des cas, les ménages voient leur marge de manœuvre réduite : choix technique limité, réglementation spécifique, ou simplement absence d’alternative pratique.

Où en sont les prix de l’électricité en France en 2025 ?

La France, longtemps saluée pour la stabilité de son prix de l’électricité, connaît en 2025 une réalité bien différente. La hausse du prix moyen du kWh s’impose comme un sujet brûlant. Après plusieurs années de modération, la facture d’électricité des ménages et des entreprises s’alourdit nettement. L’augmentation concerne aussi bien le tarif réglementé que les offres de marché, tous fournisseurs confondus.

Une explication réside dans la combinaison de plusieurs facteurs. La demande, tout d’abord, s’accroît avec l’électrification des usages et la croissance démographique. La production d’électricité nationale vacille, impactée par la maintenance prolongée de plusieurs centrales nucléaires. Simultanément, le recours aux centrales thermiques, alimentées par le gaz naturel, expose les prix aux soubresauts des marchés internationaux.

Le prix moyen TTC du kWh pour les particuliers approche désormais 0,25 euro, TVA comprise. Cette évolution s’accompagne d’une volatilité rarement observée. Le marché de l’énergie, sous tension, fait peser une forte incertitude sur les perspectives tarifaires.

Les acteurs du secteur suivent de près les arbitrages entre nucléaire, renouvelables et importations. La France reste néanmoins en deçà de la moyenne européenne, préservée par une part encore prépondérante du nucléaire dans sa production totale d’électricité, qui dépasse les 400 TWh annuels. La pression sur le prix du kWh électricité s’exerce à tous les niveaux de la chaîne, des fournisseurs jusqu’aux consommateurs finaux.

Comparer la facture française à celle des autres pays européens : écarts et tendances

Une simple observation des tarifs sur le continent suffit à mesurer l’ampleur des différences. La France, souvent citée en référence pour ses prix de l’électricité et du gaz, affiche des caractéristiques singulières dans le paysage européen. Chaque pays trace sa route, porté par ses choix énergétiques, ses ressources et sa politique fiscale.

Le prix du kWh en France reste parmi les plus doux de l’Union européenne. Les chiffres d’Eurostat sont clairs : la facture nationale pèse moins lourd qu’en Allemagne ou au Royaume-Uni, où la consommation d’électricité peut peser sérieusement sur le budget des familles. L’Hexagone profite du socle solide que représente son parc nucléaire, garantissant une production d’électricité abondante, relativement protégée des fluctuations du marché international du gaz naturel. Cette situation confère à la France une certaine stabilité, là où d’autres pays voient leurs tarifs s’envoler.

Au Royaume-Uni, le décor change. Le gaz naturel domine pour chauffer l’eau, avec des tarifs encore compétitifs, mais le prix du kWh électrique grimpe sous l’effet de la libéralisation du marché, des taxes et de l’essor rapide des énergies renouvelables. L’Allemagne, lancée dans une vaste transition énergétique, voit la facture d’électricité s’alourdir pour ses habitants.

Voici, en synthèse, les principales différences observées entre ces pays :

  • France : prix kWh plus bas que la moyenne européenne
  • Royaume-Uni : gaz naturel abordable, électricité coûteuse
  • Allemagne : prix de l’électricité parmi les plus élevés du continent

Les lignes bougent vite. Les pays qui dépendent des importations et des énergies fossiles subissent de plein fouet l’instabilité du marché mondial. À l’inverse, ceux qui misent sur le nucléaire ou l’hydroélectricité tiennent mieux la distance. Les écarts persistent, renforcés par les politiques nationales et la composition du mix énergétique.

Pièce utilitaire au Royaume-Uni avec compteur et factures d

Politiques énergétiques, ressources et marché : les clés qui façonnent le coût de l’électricité

Outre-Manche, le coût du chauffage de l’eau résulte d’un équilibre fragile. Trois forces principales structurent la dynamique des prix : la stratégie fixée par l’État, les ressources exploitées sur le territoire, et la logique du marché de l’énergie.

Depuis plusieurs années, le gouvernement britannique a engagé une vaste transformation. La part des énergies renouvelables ne cesse d’augmenter, mais le pays conserve une place de choix pour les combustibles fossiles, notamment le gaz naturel et, dans une moindre mesure, le charbon. Cette mutation, portée par les engagements climatiques issus de l’accord de Paris, génère des coûts supplémentaires, surtout pour l’électricité issue des filières renouvelables. Le gaz naturel, grâce à la mer du Nord et au gaz de schiste, reste compétitif pour chauffer les logements, même si son prix reste soumis aux aléas du marché mondial et aux tensions géopolitiques.

La concurrence s’intensifie sur le marché britannique de l’énergie. Les fournisseurs multiplient les offres, mais la réalité est plus complexe : taxes environnementales, investissements dans de nouvelles infrastructures et modernisation du réseau électrique finissent par se répercuter sur la facture. Ainsi, le prix du kWh suit une tendance à la hausse, portée par le renouvellement des équipements et le développement des renouvelables.

Le tableau suivant permet d’y voir plus clair sur l’impact des différents moyens de production :

Moyens de production Impact sur le coût
Gaz naturel Prix compétitif, volatilité liée aux marchés mondiaux
Renouvelables Investissements lourds, retour à long terme
Charbon Déclin, coûts environnementaux élevés

Dans ce contexte mouvant, la répartition entre chauffage de l’eau au gaz ou à l’électricité dépend autant de la conjoncture que des choix politiques. Le Royaume-Uni avance sur une ligne de crête, cherchant à concilier sécurité d’approvisionnement, maîtrise du budget énergétique et ambitions environnementales. Pour les ménages, la prochaine vague de décisions aura un impact direct sur la facture, et sur leur quotidien.

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